Les amis de la ruche
La vie du faux bourdon (mâle)
Issu d’un œuf qui n’a pas été fécondé par la reine, contrairement aux butineuses, il n’est pas attaché à une ruche spécifique.
Lors de ses sorties d’avril à juillet, il tente de féconder une reine lors du vol nuptial, au cours duquel il perdra la vie.
La reine
Résulte d’un œuf fécondé, la jeune larve est abondamment et exclusivement nourrie de gelée royale. Naissance au 16ème jour après la ponte.
La reine s’envole quelques jours après sa naissance pour un vol nuptial. Pour que la fécondation soit correctement réalisée, la reine doit s’accoupler avec une dizaine de bourdons jusqu’à ce que sa spermathéque (réservoir à spermatozoïdes) soit pleine.
Après son vol nuptial, la reine rentre à la ruche et n’en sortira plus pendant les 4/5 ans de son existence, sauf si il y a un essaimage.
Leur place dans la biodiversité
Outre leur activité de récolte (nectar, pollen propolis) pour laquelle elles sont très appréciées, les abeilles jouent un rôle important dans l’équilibre de la nature, en particulier avec d’autres insectes avec la pollinisation d’un grand nombre de végétaux. Le règne végétal comprend quelque 300 000 espèces vivantes sur notre planète. 200 000 environ appartiennent au groupe des phanérogames : c’est à dire qu’à un moment de leur existence, elles nous offrent l’incroyable diversité qui charme et qui étonne « le spectacle féerique de la floraison ». Ce spectacle, dont les retombées sont incalculables (production de nectar, fruits graines) n’est possible que par l’intervention d’insectes pollinisateurs dont l’abeille est le plus digne représentant.
Les menaces qui pèsent sur elles
Un intérêt grandissant est porté aux produits de la ruche dont on connaît la pureté et la richesse. Paradoxalement, de multiples dangers menacent les abeilles, comme l’urbanisation, (l’équivalent d’un département Français en surface disparaît tous les dix ans) mais surtout l’agriculture actuelle qui contribue largement à la transformation et à l’appauvrissement de la flore. Les monocultures intensives, la suppression des haies, les défrichements
et l’emploi accru des traitements chimiques menacent l’abeille. Des colonies sont décimées par certains insecticides dont l’emploi est sévèrement réglementé. L’agriculture aurait-elle oublié le rôle prépondérant qu’assume cet insecte dans la pollinisation des espèces sauvages et cultivées ?
Notre responsabilité à tous
L’abeille joue un rôle essentiel dans le maintien de la biodiversité :
Elle permet la pollinisation – le transport de grains de pollen permettant de féconder les plantes – de très nombreuses cultures et arbres. Sans le travail des abeilles, de nombreuses cultures seraient compromises et ainsi la survie d’espèces dont l’homme…
Chacun peut contribuer au quotidien au maintien de colonies d’abeilles, garantes de la bonne santé de nos écosystèmes.
Voici quelques conseils pour être vous aussi, acteurs du maintien des abeilles.
Semez des fleurs mellifères
Afin de protéger les abeilles, il est important de semer des fleurs, cultiver des arbres et arbustes qui favorisent le développement de tous les pollinisateurs.
Arrêtez les engrais et pesticides
Dans le jardin, on utilise des techniques naturelles et on supprime les insecticides, désherbants et pesticides, très dangereux pour les abeilles.
Luttez contre les frelons asiatiques
10 frelons asiatiques sont nécessaires pour détruire une ruche entière d’abeilles. Ces derniers construisent des nids sphériques qui sont faciles à identifier et qu’il faut détruire. Ainsi, si vous constatez la présence de ces nids, signalez-le à la mairie de votre commune.
Aménagez un point d’eau
Pensez à aménager un point d’eau fraîche pour nourrir les abeilles. Celui-ci ne doit pas être trop profond pour éviter les noyades, il faut que les abeilles puissent se poser pour boire. Vous pouvez placer des soucoupes d’eau avec des cailloux.
Planter des aromatiques
Au jardin comme sur un balcon, les aromatiques attirent les abeilles puisqu’elles ont un intérêt mellifère. Pour cela, il faut les laisser fleurir. Vous pouvez planter du thym, de l’origan, du basilic, de la menthe, du romarin….
Installer des haies
Dans le jardin, les haies indigènes sont comme les plantes sauvages, elles se composent d’une multitude de fleurs. Installez des espèces comme les aubépines, viornes, épines-vinettes, églantiers, pruneliers… pour attirer les abeilles.
Consommez du miel local
En consommant du miel local, vous soutenez les apiculteurs de votre région. Vous pouvez également choisir du pollen, du propolis et de la gelée royale. Ces produits sont pleins de vertus. Nos miels
En parler aux élus
Vous pouvez aussi en parler avec les élus de votre commune, qui pourront mettre en place des actions à l’échelle de la ville.
Protéger les abeilles en ville
En ville aussi, vous pouvez agir pour la protection des abeilles. A votre balcon, plantez des mellifères : bourrache, bleuet, hellébore, calendula, pissenlit, crocus, géranium, lavande….